C’est toute une stratégie de structurer des phrases et des textes. Ce n’est pas plus pour faire joli que pour permettre une lecture fluide. Les règles orthographiques et grammaticales n’en sont pas les seules conditions. La typographie, ou le bon usage des ponctuations, est à considérer au même titre. Que dire de plus ?
Mémento de la rédaction web.
En dehors de toute la technicité liée au référencement, la rédaction web est une source d’étourdissement en ce qui concerne le suivi du code de l’écriture. Plus que les livres, plus que les journaux dont la clientèle est limitée par un certain zonage géographique, les textes du web touchent un plus large lectorat. Évidemment, il existe des règles spécifiques à ce type d’écriture.
Particulièrement, les normes de rédaction web partent de l’idée d’un internaute adepte de la lecture en diagonale : concision, une ligne pour chaque phrase, vocabulaire digeste, rédaction orientée, mots-clés … Et quant à l’usage des ponctuations, la règle du strict minimum s’impose. Mais plus d’un se demanderont pourquoi des signes aussi importants pour la lecture et l’engagement du lecteur sont voués à se raréfier.
Les ponctuations, ces incomprises du web.
Censées aider à la gestion des mots et des propositions, certains signes typographiques qui ont eu tout leur sens (leur chance) sont réduits aujourd’hui à des usages dans les textos et messages mails entre amis. Encore que les émoticônes suffisent souvent pour les remplacer entièrement. En effet, en rédaction web, l’emploi des ponctuations est de plus en plus limité aux «. » et «, ». Les points d’exclamation, le point-virgule, les petits traits, les parenthèses sont devenus des signes de lourdeur pour beaucoup de rédacteurs. Alors qu’à bon escient, du moins normalement, les ponctuations ont leur mot à dire.
Les ponctuations pour le rythme.
Pour pondre un texte au style compris par tout le monde, aimé et adulé par un bon nombre (on ne peut pas plaire à tout le monde), il faut au rédacteur web un brin de sens de la cadence. Non seulement il lui faut aérer par des sous-titres et des paragraphes, il lui faut surtout ponctuer. Cela vaut surtout pour les adeptes des phrases longues (avec plus d’une proposition) où le rédacteur web peut avoir besoin de plus que la virgule.
Phrases longues ? En fait, on entend souvent dire que les phrases longues empêchent une bonne lecture sur le web. Mais entre internautes et rédacteurs, s’est-on déjà entendu sur ce nombre de mots idéal ? 12, 15, 20 ? Pourtant, on tombe facilement sur des phrases de 25 mots et plus sur la toile… C’est là tout l’enjeu de la ponctuation. Parce que les phrases courtes ne sont pas forcément plus compréhensibles.